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La raison d’être du savoir humaniste dans un monde incertain

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Rosanne Abdulla
Correspondante du Congrès 2012

Même si on est bilingue, il est facile d’oublier le nombre incalculable de langues qui existent autour du monde aujourd’hui. Ce matin, j’avais le plaisir d’assister à la première rencontre cette semaine de l’Association des professeurs d’allemand des universités canadiennes, qui avait lieu de 9h00 à 10h15. John H. Smith a animé une présentation éloquente et captivante, intitulée La raison d’être du savoir humaniste dans un monde incertain, suivie d’une discussion passionnée. Rétrospectivement, je vois qu’une certaine compréhension de l’allemand aurait été utile pour moi…cependant, être une étrangère à leur langue et à leur culture m’a en fait permis d’aborder cet événement d’une perspective unique.

Ce qui m’a vraiment frappée est le fait que Smith a complètement embrassé le thème du Congrès 2012, À la croisée des chemins : le savoir face à un monde incertain. Il était évident qu’il désirait nous présenter des idées qui seraient pertinentes, non seulement au thème central de la semaine, mais à nos expériences personnelles, car nous vivons dans un monde incertain et nous sommes toujours à la recherche de la sécurité. Donc, il a discuté plusieurs sujets qui nous touchent tous, incluant la quête de comprendre le monde autour de nous, la facilitation du changement, la notion de la vérité, la peur de l’incertitude qui motive chacun de nous à agir (ou souvent pas), et l’importance d’apprendre aux étudiants comment surmonter l’anxiété pour qu’ils puissent réussir dans le monde.

En plus, Smith a expliqué la nécessité de réexaminer nos identités parfois et de se poser des questions, mais aussi d’explorer où ces questions nous mènent, parce que chacune a la capacité de nous faire passer par une route différente. Il a habilement incorporé des analogies profondes, parlant par exemple du GPS qui, malgré sa capacité de nous fournir des directions précises et exactes, nous enlève au même temps la liberté de se trouver notre propre chemin.

Pendant sa présentation, Smith a bien sûr appuyé sur des théories des philosophes allemands comme Hegel (dans l’image), Goethe et plusieurs autres. Son incorporation des citations allemandes (que j’imagine étaient excellentes) avec ses propres pensées et recherches a créé une dose de philosophie dynamique le dimanche matin!

Alors, même si je suis arrivée une étrangère totale au monde allemand, je suis partie en tenant des concepts que je peux en fait appliquer à ma propre vie (ainsi que l’envie de devenir trilingue!). Pendant vos voyages et vos aventures cette semaine, rappelez-vous de la place de l’incertitude dans le monde aujourd’hui, et surtout du fait qu’en cherchant toujours la certitude, on ne devient que plus incertain.

Image grâce à quapan sur Flickr.