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La place des études françaises

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Rosanne Abdulla
Correspondante du Congrès 2012

Vous avez un diplôme d’études françaises? Et qu’est-ce que vous allez en faire? Je crois que cette question est exactement ce que tant d’étudiants se demandent en se levant le matin (ou, il se peut que ce soit uniquement moi?). Malgré tout, cette question était aussi le titre de la première table ronde de « l’Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens, » qui avait lieu le 27 mai de 16h00 à 1800.

Une variété de sujets y était abordée, incluant la place du bilinguisme dans le monde actuel et les défis du métier de professeur, avec un accent sur la difficulté de briser la glace pour créer un lien avec les étudiants. Dans un premier temps, il ne faut jamais oublier le plaisir et l’inspiration que l’étude du français (on parlait surtout des cours de littérature pendant la discussion) peut nous apporter. Mais à part d’étudier simplement pour la joie d’étudier, beaucoup d’étudiants ne voient pas à quoi sert le français, un majeur qui est souvent critiqué pour ne pas étant assez concret. Donc, que faire quand les étudiants ne veulent pas être en cours, ne savent pas pourquoi ils sont là , et même les professeurs ne sont pas capables de vraiment leur expliquer le rôle des études françaises aujourd’hui?

Si on étudie ou enseigne à l’Université de Waterloo, on comprend sans doute l’importance de la découverte scientifique, qui est surtout apparente dans des facultés comme les maths, les sciences et l’ingénierie. La technologie joue aussi un rôle critique dans le développement de notre campus. Donc, dans une telle université, il faut encore se poser cette question typique : quelle est la valeur d’une matière comme les études françaises?

Avec des questions si difficiles, nous ne sommes pas nécessairement arrivés à des réponses précises après deux heures. Mais, une chose est devenue claire : à l’intérieur d’une semaine qui se concentre sur les sciences humaines, il faut mettre en valeur l’étude de la littérature et de la langue. Il faut se concentrer sur les compétences transférables que nous avons acquises en étudiant le français. Nous profiterons le plus de ces qualités générales que nous pouvons appliquer à plusieurs domaines, comme doit faire tout autre étudiant des sciences humaines. Simplement dit, le fait lui-même d’être bilingue n’est pas assez. Je sais que cette déclaration étonnera beaucoup de lecteurs parce que je suis toujours entourée des gens qui croient à l’envers. Si vous avez un diplôme d’études françaises, vous avez bien sûr entendu l’exclamation : « Vous êtes bilingue? Vous trouverez un poste sans problème! » Cependant, les problèmes semblent apparaître quand même.

En gros, il n’est pas toujours facile de rester optimiste en ce qui concerne le marché du travail pour des études françaises aujourd’hui, mais il faut garder en tête toutes les autres aptitudes qu’on possède, en plus d’aussi savoir une autre langue. Cela dit, si vous cherchez à embaucher quelqu’un bilingue, n’hésitez pas à me laisser savoir quand même!

Image grâce à sfllaw sur Flickr.